Monument de l’Aigle blessé
dimanche 18 juin 2006.

Intervention de Jean-Louis XHONNEUX, secrétaire général de l’Action fouronnaise.
 
 

Mémorial français « L’Aigle blessé à mort » par Gérôme. Inauguré le 28 juin 1904 sous les auspices de la Société militaire « La Sabretache » à proximité de la Belle-Alliance. C’est là que périt stoïquement le dernier carré de la Garde. C’est là que retentit l’immortel « La Garde meurt et ne se rend pas ».

Voilà 66 ans, neuf militants, bravant le danger, se fixèrent rendez-vous au pied de "l'Aigle blessé", symbole de tant de luttes pour la sauvegarde de notre francité, pour lancer un défi à l'occupant nazi.
Ce 18 juin 1940, ils fondèrent "Wallonie libre" avec la ferme intention de ne se séparer qu'une fois leurs objectifs atteints: chasser l'occupant et obtenir l'indépendance de la Wallonie.
Le combat pour la démocratie ne s'est pas arrêté en 1940, en 2006:
Bruxelles est totalement encerclée.
La périphérie est asphyxiée.
Les Fourons sont rayés de la carte.
La Wallonie est méprisée.

 
     
 

Je remercie les organisateurs de cette manifestation d’avoir pensé aux Fourons et d’avoir donné la parole au représentant de l’Action fouronnaise.

Il est vrai en effet que beaucoup de Wallons et de Bruxellois ont conclu une espèce de pacte pour ne plus parler de ces affaires communautaires qui dérangent.

Le gouvernement fédéral a trouvé une solution pour se débarrasser du problème en régionalisant la tutelle sur cette commune.   D’autres ont pu satisfaire leurs appétits personnels et égoïstes en échange de la régionalisation des lois communale et provinciale.

La R.T.B.F., après avoir été Fréquence Wallonie, est devenue VivaCité, nom commercialement beaucoup moins engagé, mais tellement plus accommodant, a pratiquement fermé sa rédaction liégeoise et réduit au silence ses journalistes qui défendaient notre cause.

Le Conseil d’Etat poursuit son œuvre de flamandisation en développant une jurisprudence prétorienne. On aurait pu espérer une réaction de la Cour d’Arbitrage, mais cette haute assemblée recherche un équilibre politique où la Flandre domine.

Sur le terrain fouronnais, nous avons perdu notre majorité au conseil communal en 2000 à cause de la participation massive des électeurs hollandais. Notre majorité maintenue au Conseil de l’Aide sociale, pour lequel seuls les électeurs belges sont appelés à voter, le prouve.

Selon les statistiques les plus récentes, l’inscription des électeurs hollandais est de nouveau massive aux Fourons. La machine à inscrire des électeurs hollandais a bien fonctionné! Fourons atteint de nouveau un chiffre record de plus de 71 % alors que la moyenne belge est à 14,60 %, la moyenne bruxelloise à 7,2 %, la moyenne flamande à 11,13 % et la moyenne wallonne à 21,72 %.

Mais que nous ayons la majorité au conseil communal ou non, ne change rien au fait qu’il y a aux Fourons un groupe de Francophones qui souhaitent conserver leur langue et leur culture et ce groupe demande la solidarité des amis de Wallonie. Les Fourons ont été annexés au Limbourg en 1963 et 42 ans plus tard, la résistance fouronnaise existe encore. L’Action fouronnaise aura 30 ans bientôt et ses membres sont toujours déterminés, malgré les difficultés.

Je remercie particulièrement Wallonie Libre pour sa solidarité avec le combat fouronnais.

 
 

Jean-Louis Xhonneux et Jacques Dupont (Flobecq), président de Wallonie libre.

 

 

Retour au sommaire.