20ème Fête du Peuple fouronnais
Accueil
de José Smeets, Bourgmestre des Fourons.
Messieurs
les parlementaires,
Mesdames,
Messieurs,
Amis
Wallons et francophones,
Au
nom de la communauté francophone des Fourons, je vous souhaite à tous la
bienvenue à la 20ème édition de la fête du peuple fouronnais.
Votre
présence ici à Fouron-Saint-Martin prouve que, plus que jamais, le combat pour
la défense des droits élémentaires des francophones
de notre entité continue.
En
ce début du mois de septembre 1996, 33 ans nous séparent de notre annexion
scandaleuse à la province du Limbourg. Notre exposition intitulée «
Fourons, de 1962 à nos jours » retrace les différentes étapes de
ce fait machiavélique.
Il
y a 20 ans, des jeunes fouronnais reprenaient le flambeau de la lutte menée
depuis lors par leurs pères et l’Action Fouronnaise allait éclore d’une
volonté de réagir aux attaques incessantes de notre geolière « La
Flandre ». Cette Flandre avait fait l’acquisition d’un nouveau
territoire, d’un nouveau sol et faisait résolument fi des droits de la
population qui l’habitait.
Il
y a 20 ans, les écoles francophones dans les Fourons étaient menacées alors
qu’en même temps à Fouron-le-Comte, des centaines de millions étaient déjà
investis pour construire une école provinciale flamande . L’implantation
ethnique de professeurs, de fonctionnaires, de gendarmes venus du lointain plat
pays s’intensifiait.
Il
y a 20 ans, notre groupe choisissait
un leader car tout combat qui se respecte réclame un capitaine capable de
prendre des initiatives, de convaincre, d’être un rassembleur. Un fouronnais,
José HAPPART, luttait déjà dans la mouvance
agricole. Il n’est plus nécessaire aujourd’hui de retracer le chemin
parcouru pendant ces années de lutte fouronnaise.
***
officiellement
inauguré à Fouron-le-Comte. L’accroissement linéaire de notre population
scolaire et l’exiguïté des
locaux communaux dont nous disposons actuellement nécessitaient la construction
d’une infrastructure moderne et fonctionnelle répondant parfaitement aux
exigences pédagogiques modernes. Sur le site de l’ancienne salle du « Drapeau
Belge », toute une symbolique, le complexe « Furonis » a été
construit. L’école se dotera d’une cour de récréation spacieuse, d’une
plaine de jeux, d’un préau, d’un parking et d’une salle qui pourra
fonctionner indépendamment comme salle de spectacles et de fêtes et qui
jouera pleinement son rôle culturel et social. Pour l’anecdote, le nom
« Furonis » trouve son origine dans un traité de paix signé en
l’an 878 dans un palatium sis à
Fouron-le-Comte, traité de paix entre le monde romain et le
monde germanique.
« Oui
Messieurs les politiques, la lutte continue »
L’ouverture
des frontières a provoqué la flambée du marché immobilier et prive ainsi nos
jeunes d’une habitation dans le village de leurs parents. La reconnaissance
des mamans ONE francophones est toujours impossible et nous ne disposons pas de
crèche pour nos bambins . Nos personnes âgées ne peuvent toujours pas faire
appel aux soins à domicile en français et continuent à subir les sarcasmes
des infirmières flamandes de la Croix jaune et blanche. L’urbanisme poursuit le blocage sélectionné des demandes
de permis de bâtir et nos jeunes ménages
ne bénéficient pas des aides spécifiques à la construction.
La
Flandre poursuit, avec le soutien, parfois passif, souvent actif, de son peuple,
ses avancées nationalistes ou indépendantistes. Les wallons, les francophones
de Bruxelles et nous, fouronnais francophones, devrons nous serrer les coudes
et refuser toute concession dans les négociations qui se profilent en
cette fin de millénaire.
L’avenir
économique, social et culturel de
notre jeunesse dépendra de votre ténacité et de votre rigueur et je veux être
convaincu que vous ne nous décevrez pas.
Comme
le dit notre hymne « le Compagnon fouronnais », le monde sera ce que
tu le feras.
Vivent
les Fourons
Vivent
les francophones de partout.
Vive
notre Wallonie de demain.
Quelques semaines plus tôt, José Smeets remettait le titre de citoyen d'honneur des Fourons à Pierre-André Comte, maire de Vellerat, dont nous fêtions la libération ce jour-là.