Pratiquement d’une seule voix, les commentateurs politiques ont déclaré que, ce 10 juin 2007, la Flandre a viré à droite. Ce n’est pas exact. La Flandre a, davantage encore qu’autrefois, versé dans le nationalisme.
Seuls les partis qui affirmaient ouvertement et radicalement leur volonté de séparation d’avec les Francophones ont enregistré une croissance. Même l’Open VLD – pas vraiment un parti de gauche – a connu un tassement. Tout simplement parce que son nationalisme flamand fut jugé trop timide. La Flandre réelle, telle que nous, Fouronnais francophones, la connaissons hélas depuis longtemps, a tombé le masque : la majorité des Flamands soutient bel et bien le nationalisme. Nous osons espérer que, enfin, les acteurs politiques wallons et francophones prennent conscience de la gravité de la situation ; pour nous, Fouronnais francophones, il n’est plus seulement question d’un problème, d’un déni de justice, mais d’une tragédie. Nous avons peur.