L’enseignement, la culture et le sport
Les « facilités » permettent d’organiser un enseignement maternel et primaire en français à Fourons (c’est interdit au niveau secondaire!). Mais la Flandre s’est opposée par tous les moyens à la concrétisation de cette possibilité. Pendant des années, elle a pu freiner l’ouverture d’écoles françaises en jouant sur tous les tableaux : soit l’inspection linguistique faisait obstacle, soit on avançait qu’il existait déjà d’autres écoles française à proximité, dans les villages voisins en Wallonie, etc. Administrativement et financièrement, une école française doit dépendre de la Communauté flamande, mais il va de soi que l’on n’y rencontre qu’un intérêt pour le moins « mitigé ».
Un enseignement en français est toutefois organisé à Fourons grâce à la Communauté française. L’enseignement francophone à Fourons est ouvertement considéré comme illégal par les Flamands. Nous y refusons toute immixtion administrative et pédagogique de la Flandre qui à l’inverse de la périphérie ne finance pas notre enseignement. L’enseignement est une de nos priorités, il est le terreau de toute notre vie sociale et culturelle.
Il va de soi que l’attribution à la Communauté française de la pleine et entière compétence sur un plan territorial et matériel pour organiser l’enseignement, la culture et le sport francophones à Fourons assurerait la pérennité de notre enseignement et de nos structures culturelles et sportives comme notre Centre sportif et culturel et notre bibliothèque fruit des accords de 1988 (l’extension de la compétence de la Communauté française a déjà été évoquée pour les six communes à facilités bruxelloises, les communes à statut linguistique spécial comme Fourons ne devraient pas être oubliées).
Du côté de l’enseignement flamand au contraire, on nage dans l’opulence. La Flandre (et la province de Limbourg) a investi des millions d’euros dans un réseau d’enseignement flamand complet et remarquablement équipé (maternel, primaire, secondaire, promotion sociale), alors que son public potentiel local est plus que limité. La bibliothèque provinciale est devenue communale, un centre sportif va être édifié,…
Lorsque les écoles francophones de Fourons ont pris l’initiative d’une collaboration avec une école d’Eijsden aux Pays-Bas, afin d’améliorer l’apprentissage du néerlandais chez les jeunes Francophones de Fourons (nous avons été parmi les premiers en Belgique à souhaiter développer une politique d’immersion), elles se sont heurtées à un sabotage machiavélique de la part… des politiciens néerlandophones de Fourons ! Ceux-ci ont réussi à torpiller une initiative qui visait pourtant à améliorer la connaissance de leur propre langue. Tout cela uniquement pour nuire à l’école francophone de Fourons. Quant à l’obligation scolaire, elle est très souvent contrôlée de façon policière dans un seul but : l’intimidation.
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Publié le 21 janvier 2010 Mis à jour le 30 mars 2010
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