On y rencontre les mêmes difficultés pour les Francophones. Pour faire partie de la police de Fourons, il faut être flamand. En principe, tous les agents (flamands) devraient avoir une connaissance suffisante du français, mais dans la réalité, il n’en est rien. Il en résulte que les Francophones éprouvent parfois d’énormes difficultés à se faire entendre dans leur langue par la police, qui est supposée les protéger.
Tous les procès-verbaux établis par la police de Fourons le sont uniquement en néerlandais, de sorte qu’un intéressé francophone ne sait même pas de quoi il est question lorsqu’il reçoit un P.V. La police qui devrait être au service de la population est perçue par de nombreux francophones comme un outil d’oppression supplémentaire au service de la Flandre.
Tout contact avec les services de secours en général est d’ailleurs extrêmement difficile pour les Francophones. Lorsqu’on les appelle au téléphone pour signaler un accident ou un incendie, par exemple, on arrive à un central situé à Hasselt, où très souvent l’opérateur ne connaît pas suffisamment le français pour comprendre l’objet de l’appel. Inutile de dire que la grande perte de temps qui s’ensuit peut être tragique pour les victimes.
Les pro-flamands de Fourons entreprennent tout pour que Fourons ne relève plus du service d’incendie de Herve, et ils vont créer un poste avancé de la caserne de Bilzen pour les seuls 4000 habitants de Fourons. Le prix de revient par habitant sera astronomique, mais la Flandre est prête à tout, lorsqu’il s’agit de « libérer » Fourons de ses derniers liens avec la Wallonie.
Au soir du 13 juin 2007, soit trois petits jours après les élections fédérales du 10 juin, Patrick Dewael, en sa qualité de Ministre de l’Intérieur, a signé un arrêté à la demande du Gouverneur de la Province du Limbourg, Steve Stevaert, permettant la création d’un poste avancé du Corps d’Incendie de Bilzen à Fouron-le-Comte (commune de Fourons).
La loi du 15 mai 2007 relative à la sécurité civile introduit une notion que nos institutionnalistes nous avaient fait oublier : l’efficacité ou l’aide adéquate la plus rapide (article 6). Et elle précise que "les frontières des provinces, des zones de secours et des communes ne forment pas obstacle à l’intervention des postes" dans ce but d’efficacité (article 7). Cette loi réservera encore bien des surprises dans son application concrète.
L’entourloupette de Dewael qui signe le 13 juin 2007 un arrêté qui se base sur l’ancienne loi de 1963 pour créer un poste avancé du Service d’Incendie de Bilzen à la « Schietekamer » à Fouron-le-Comte, juste avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi du 15 mai 2007, crée ainsi les conditions pour un grand bouleversement.
Ainsi, Visé, Hermalle (quartier de la Clinique), Haccourt, Richelle, Lixhe, Berneau, Bombaye, Dalhem, Aubin-Neufchâteau, Mortroux, Saint-Jean-Sart et une grande partie d’Aubel (sauf La Clouse et le zoning de la rue de Battice) seront défendus par le poste avancé « Schietekamer » de Bilzen.
C’est à cause des 2000 néerlandophones unilingues des Fourons que Voerbelangen ne voulait plus des pompiers de Herve. Conséquence : 20.000 Wallons de Visé, Dalhem, Oupeye et Aubel bénéficieront des pompiers unilingues flamands de la « Schietekamer » (car ces pompiers ne devront pas connaître le français puisqu’ils seront engagés par Bilzen).
« Schietekamer » (point A sur la carte ci-dessous) deviendra le 1er juillet 2009 le centre d’une
nouvelle zone dont voici l’étendue géographique (approximative) :
De notre côté, nous estimons que tous les services de secours doivent pouvoir répondre dans la langue de l’appelant et qu’il convient de faire appel aux services qui peuvent intervenir dans les meilleurs délais.
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