Constats pour conclure

Les Fouronnais francophones n’ont aucune raison de faire confiance à cette Flandre qui les opprime, ils souhaitent la fin de la tutelle flamande. La seule solution acceptable est le bi-régionalisme. Mais dans l’immédiat, ils constatent que certaines avancées iraient dans le sens de ce statut sui generis bi-régional et  bicommunautaire. Ainsi :

 

1. Dans bon nombre de domaines, des accords de coopération entre les régions et communautés, notamment dans les domaines sociaux, culturels et de l’emploi, permettraient de dégager des solutions sages et respectueuses de tous.

 

2. La ratification sans réserve et application immédiate par la Belgique de la convention-cadre du Conseil de l’Europe pour la protection des minorités nationales serait également un outil pour la sauvegarde et le rétablissement de nos droits avec en corollaire :

 

- la pérennisation du régime des facilités à Fourons, commune à statut linguistique spécial ;

- la possibilité pour les mandataires francophones, de s’exprimer librement en français lors des conseils communaux et du cpas, des collèges et des bureaux permanents ;

- le retrait pur et simple des tristement célèbres circulaires du gouvernement flamand (Peeters, Martens, Van den Brande, Keulen) ;

- la reconnaissance de la subsidiation sans entraves par la Communauté française d’infrastructures et associations culturelles et sportives et libre accessibilité aux télévisions et médias francophones ;

- la suppression dans les décrets et réglementations flamandes de toute référence à un quelconque critère de sélection basé sur la langue, en matière de logement, de sports, d’accès à la propriété…

 

Mais attention, ne soyons pas dupes, si les Fouronnais francophones constituent bien une minorité victime de discriminations, les Flamands ne l’entendent pas de cette oreille.

 

Plus de détails ?

Minorité : en considérant la population autochtone, les Francophones sont numériquement une minorité très importante dans les faits qui ne bénéficie pas des mêmes droits que la composante flamande très légèrement majoritaire. Les Fouronnais francophones sont bel et bien une minorité, d’autant que l’article 7 des lois linguistiques mentionne textuellement que dans les communes à facilités, ces facilités sont instaurées « en vue de la protection de leurs minorités ».

 

Tout le monde sait que la Flandre s’est longtemps opposée à la ratification de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales par la Belgique. 

 

La Flandre ne ratifiera la convention-cadre qu’à condition de pouvoir définir à sa guise la notion de minorité. Selon le point de vue flamand, on ne pourra considérer comme minorité qu’une collectivité qui est numériquement très minoritaire au niveau de tout l’État belge. Les Francophones, qui constituent 40% de la population belge ne pourront donc, nulle part en Belgique, être assimilés à une minorité. Toute la convention-cadre européenne ne serait donc pas applicable aux Francophones, quel que soit l’endroit où ils vivent en Belgique !!!  Or, une minorité est à définir aussi au niveau régional et local.

 

Devant une telle tentative de vider une convention européenne de son sens, la ratification ne servirait strictement à rien. Notre point de vue est alors évidemment de revendiquer des mesures beaucoup plus radicales dans le sens du statut bi-régional.

Publié le 21 janvier 2010
Mis à jour le 30 mars 2010 
 
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