Bruxelles, le 28 –02 – 1997
Monsieur
Elio DI RUPO
Vice-Premier
Ministre et Ministre de l'Économie et des Télécommunications
Square
de Meeüs, 23
1000
BRUXELLES
Nos références : 29.015B/II/PF
RC/DV
Monsieur
le Vice-Premier Ministre,
En séance
du 20 février 1997, la Commission permanente de Contrôle linguistique
(C.P.C.L.), siégeant sections réunies, a examiné une plainte dirigée contre
BELGACOM parce que celle-ci a fait parvenir une lettre en néerlandais à un
client francophone domicilié à Fourons.
De la pièce jointe à la plainte, il ressort que
les faits incriminés correspondent à la réalité.
L'article
36, § 1er , de la loi du 21 mars 1991 sur les entreprises
publiques dispose que les entreprises publiques autonomes sont soumises aux
dispositions des lois sur l'emploi des langues en matière administrative,
coordonnées par arrêté royal du 18 juillet 1966 (L.L.C.).
Conformément à la jurisprudence constante de la
C.P.C.L., l'envoi de documents à un particulier doit être considéré comme un
rapport avec ce dernier.
En
application de l'article 41, § 1er,
des L.L.C., les services centraux utilisent dans leurs rapports avec les
particuliers celle des trois langues dont ces particuliers ont fait usage.
L'appartenance linguistique du plaignant étant
connue de BELGACOM, la C.P.C.L. estime que la plainte est recevable et fondée.
Le présent avis est envoyé à monsieur Johan
VANDE LANOTTE, VicePremier Ministre et Ministre de l'Intérieur, à monsieur
l'Administrateur-délégué de BELGACOM, ainsi qu'au plaignant.
Veuillez agréer, Monsieur le Vice-Premier Ministre,
l'assurance de ma très haute considération.
Le
Président,
A. VAN CAUWELAERT-DE WYELS
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