Cher Monsieur Xhonneux,

       J'ai lu vos remarques - surtout d'ordre généalogique. Ce n’était pas mon propos, car j'ai bien spécifié m´être limité à la documentation électorale, disponible aux Archives du Palais de Justice de Liège, et vous n'êtes pas sans savoir que le bourgmestre de l'époque ne m'a pas donné accès aux archives de votre commune (même en échange d'un travail archivistique éventuel en ma qualité d'ancien chef de section des AGR, poste que j'ai quitté au moment d'avoir un professorat à la VUB). Les mères locales des candidats/élus immigrés ont donc échappé à mon champ de vision, puisque la Belgique, contrairement à l'Espagne, n'accorde pas le nom double aux enfants. Leurs pères seuls ont retenu mon attention pour l'histoire politique de leurs villages respectifs.

      Quant aux observations de Mr Stassen, qui vont en grande partie dans le même sens, elles me confirment dans l'opinion que j'ai exprimée : le français ou le wallon ne représentaient pas grand-chose parmi la population du cru; quel que fût le dialecte qu'elle parlait: il était germanique et aurait été coiffé par une langue néerlandaise si on n'avait pas confié ces villages si proches de Maastricht à la province de Liège, wallonne. Dès lors, je maintiens ma thèse générale des livres, encore renforcée par le démenti à l'encontre du point de vue infondé de Harmel sur la soi-disant délimitation linguistique du territoire au début du 19e siècle, que j'ai publié dans Limburg (2001).

      Par ailleurs, je ne trouve ni dans votre texte ni dans celui de votre comparse un quelconque démenti sur des questions importantes comme:

- les mauvais cours de néerlandais organisés par la province de Liège pour les élèves fouronnais (attestés par l'inspection)

- la nomination de secrétaires communaux ignorant le néerlandais, obligeant ainsi les bourgmestres qui le connaissaient à faire   leur travail, alors que ceux-ci n'étaient souvent que des agriculteurs

- l'ignorance du néerlandais de bien des bourgmestres, bien plus cultivés, voire nobles

Et j'en passe...bien que, tout de même le coup de force du décret de 1995, réalisé pour Happart par des gens encore honorables comme Jean Luc Dehaene et de son ministre Johan Vandelanotte, pourtant constitutionnaliste, me reste toujours en travers de la gorge. Tant d'illégalités, de passe-droits qu'aucune commune belge n'a jamais connus depuis 1830 ont eu lieu dans ce petit bout de terre ... 

      Je considère que cette brève réponse devrait clore un débat que je ne peux pas poursuivre en vivant en Espagne et en m'occupant de son histoire passionnante, principalement des nationalismes depuis le moyen-âge. Merci de la publier. J.B.

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